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Questions fréquemment posées

La liste des questions-réponses que vous trouverez sur cette page est le résultat d’une synthèse de plusieurs années d’échanges avec les utilisateurs de mes méditations guidées. Si vous ne trouvez pas de réponse à votre question, envoyez-moi un message à partir du formulaire de contact de mon site internet principal, à cette adresse : https://le-pelerin.net/#contact

Questions pratiques

Questions théoriques

Questions techniques

Dernière mise à jour : 27.10.2023

1. Questions pratiques

Cette liste de questions concerne spécifiquement la pratique des méditations guidées. Vous y trouverez de nombreux conseils d’utilisation vous permettant d’optimiser votre pratique et ainsi d’en tirer de meilleurs bénéfices encore.

1.1. Quel positionnement intérieur adopter pour optimiser la pratique des méditations guidées ?

Que l’on recherche un simple moment de détente ou un travail plus profond sur le plan psychologique, les meilleurs résultats seront obtenus si l’on s’efforce d’appliquer les instructions du mieux que l’on peut, dans le détachement du résultat, aussi paradoxale que cela puisse paraître. La raison à cela est que l’attente est mentale, et que si elle demeure présente durant l’exercice, elle générera inévitablement une évaluation de l’expérience avec la comparaison entre la nature de celle-ci, et les résultats que le mental voudraient pouvoir obtenir grâce à la pratique, ce qui s’oppose au lâcher-prise que la pratique de la méditation doit normalement permettre d’atteindre. 

Cette remarque vaut donc également pour l’influence du mental durant la méditation. Beaucoup de personnes pratiquent la méditation pour calmer le mental, et s’énervent, se jugent et se découragent rapidement en remarquant qu’elles n’arrivent pas à leur fin. L’influence des pensées durant la méditation est tout à fait normale et il n’y a pas lieu de s’en inquiéter ou de s’en agacer, car l’important n’est pas d’atteindre un résultat parfait qui se manifesterait pas l’absence de pensées durant la méditation, mais de revenir au moment présent à chaque fois qu’on prend conscience de notre identification aux pensées, quelle que soit la durée durant laquelle l’esprit s’est égaré.

La pratique méditative se caractérise par un mouvement de va-et-vient entre la pleine conscience et l’identification aux pensées, même pour un pratiquant aguerri. Ce qui rend la pratique vraiment utile et bénéfique, c’est de renouveler, encore et encore, l’effort de concentration pour revenir au moment présent et se libérer ainsi de l’identification aux pensées. Ainsi, si l’on s’efforce de revenir encore et encore au moment présent, ne serait-ce que pour quelques fractions de seconde à chaque fois (avant de repartir dans les pensées, les rêveries, la somnolance, etc.), l’exercice grâce à la dynamique qui aura été la nôtre.

Comme l’enfant qui apprend à marcher et qui renforce ses jambes et son équilibre à chaque fois qu’il se relève après avoir chuté, nous progressons dans notre pratique méditative en faisant l’effort de revenir à la pleine conscience en l’instant présent, le plus tôt possible après pris conscience de l’ingérence des pensées. Ainsi, si durant une méditation guidée de 30 minutes, il y a de nombreux intervalles de pleine conscience – même très courts -, la séance aura été bénéfique et considérée comme réussie, précisément parce que l’on aura renforcé notre capacité à revenir au moment présent. Pour utiliser une autre métaphore, c’est un peu comme si le mental était un muscle hypertrophié, et qu’à l’inverse la pleine conscience était un muscle antagoniste atrophié, que l’on cherchait à “remuscler” durant notre pratique, pour réduire la disbalance et rétablir ainsi un meilleur équilibre.

Par rapport aux “effets bénéfiques” de la méditation, il faut aussi considérer que ceux-ci ne viennent pas toujours durant la pratique elle-même (en tous cas rarement tels que le mental le voudrait), d’où l’importance du détachement du résultat là aussi. Si l’on s’efforce de travailler correctement durant nos exercices méditatif, des graines seront inévitablement plantées et nous en récolteront assurément les fruits au moment voulu, souvent lorsque le mental s’y attendra le moins. La concentration de l’attention pour s’établir un état de pleine conscience, en faisant du mieux que l’on peut dans le détachement du résultat, est donc ce juste positionnement à chercher durant notre pratique si l’on veut puisse porter ses fruits. 

1.2. Comment profiter au mieux des méditations guidées ?

Les thèmes de certaines méditations guidées peuvent être équivoques, surtout pour les personnes qui ne sont pas habituées au « jargon spirituel ». Même pour les personnes familiarisées avec ce jargon, il est possible que la définition que je me fais de certains thèmes diverge plus ou moins de celle qui est en vigueur dans les milieux ésotériques ou néo-spiritualistes. Afin d’éviter toute déconvenue ou déception en pleine pratique de la méditation guidée, je vous recommande donc de lire le texte de présentation du thème de la méditation guidée, sur la plateforme des cours. Il vous apportera également des consignes importantes qui rendront leur pratique plus efficace, plus sûre et plus agréable. « Un homme averti en vaut deux» , nous enseigne la sagesse populaire…

Aussi, la guidance de chaque méditation guidée est mise à disposition sur sa page de téléchargement. Avant de pratiquer pour la première fois une méditation guidée, je vous recommande d’en lire attentivement la guidance afin de bien vous en imprégner. Cela vous permettra de vous familiariser avec les termes utilisés ainsi qu’avec les différentes étapes au travers desquelles vous serez guidé-e. Vous pourrez également vous représenter mentalement certaines images qu’il vous sera demandé de visualiser. Cela réduira l’effet de surprise et, par conséquent, le risque que votre mental se “bloque” sur certaines difficultés et qu’il vous éloigne de la guidance. Plus vous serez concentré-e et appliqué-e à suivre la guidance, plus la méditation sera efficace. Il est compréhensible que si votre mental vous fait « décrocher » ou que vous vous endormez durant la méditation, le bénéfice ne sera pas le même. Avec l’expérience, vous remarquerez qu’il y a des moments de la journée où votre mental est plus calme, et où il sera par conséquent plus facile de pratiquer les méditations guidées. Il sera donc plus favorable de vous y adonner à ces moments-là. Cette remarque ne vaut que pour la pratique des méditations guidées, car la méditation en tant que telle, qui est bien davantage un art de vivre qu’un outil, concerne chaque instant de votre quotidien.

Concernant les aspects purement pratiques, considérez que c’est un moment que vous vous octroyez rien que pour vous, pour prendre soin de vous. Alors, ménagez-vous un espace où vous êtes sûr-e de ne pas être dérangé-e pendant tout le temps que vous aurez décidé-e de vous consacrer. Habillez-vous de façon appropriée en fonction de la température ambiante ; vous ne devez avoir ni trop chaud ni trop froid. Portez des habits amples et confortables. Il faut savoir que la pratique des méditations guidées peut apporter beaucoup de « souffle vital » (prâna) et ainsi provoquer quelques « remous » dans le corps. Afin d’aider ce dernier dans son travail d’élimination des toxines et de rééquilibrage, il est conseillé de boire suffisamment d’eau avant et après la pratique. Pour éviter de surcharger le corps dans ce travail de réharmonisation, il serait également préférable de pratiquer les méditations guidées au moins 2 heures après et 1 heure avant les repas. Ces conseils ne doivent pas être respectés à la lettre ; ce ne sont là que des propositions, des idées… Sentez-vous libre de faire à votre guise, selon votre ressenti.

REMARQUE IMPORTANTE : Si, durant votre exercice, vous sentez qu’une lourdeur émotionnelle (tristesse, colère, peur, etc.) se manifeste, il est prioritaire de lui accorder toute votre attention avec bienveillance. Par conséquent, il serait préférable d’interrompre momentanément la guidance pour être pleinement présent-e à cet état d’âme. A contrario, si vous restez focalisé-e sur le fil conducteur de la méditation guidée, vous risquez de réprimer indirectement cette émotion et de vous priver d’une opportunité de réaliser une catharsis psychique salutaire, c’est-à-dire une guérison émotionnelle.

Tout ce qui remonte du subconscient en se manifestant par des émotions (c’est-à-dire par des sensations corporelles) sollicite votre présence aimante, c’est-à-dire votre accueil inconditionnel. Refuser cette manifestation ou regarder dans une autre direction à ce moment-là équivaut à un manque d’attention, à un rejet, et donc à une privation d’amour. N’hésitez donc pas à vous octroyer tout le temps nécessaire à l’accueil de cette énergie “ombrageuse” lorsqu’elle se dévoile, en en ressentant les manifestations sensorielles dans votre corps et en suivant leur évolution sans les orienter, sans vouloir qu’elles disparaissent.

Pour cela, si vous le pouvez, mettez l’audio sur « pause » ou interrompez-le carrément pour vous consacrer uniquement à l’état d’âme qui sollicite votre regard aimant. Quand vous sentirez à nouveau la paix, la joie, la détente et/ou le bien-être en vous-même, vous pourrez considérer que le processus de transmutation alchimique de l’émotion est arrivé à son terme. Alors, vous pourrez reprendre la guidance là où vous l’aurez laissée, ou reprendre le cours de vos activités sans poursuivre la méditation guidée, selon votre préférence.

1.3. Dans quelle position faut-il méditer ?

Il est vrai que je précise rarement quelle position doit être adoptée. La raison est que la méditation est un état de conscience et qu’elle ne saurait par conséquent être limitée à une position particulière. Vous pouvez méditer en étant couché-e, dans la position dite du « lotus » (padmâsana en sanskrit), debout ou sur une chaise. Ce qui est par contre fondamental et qui doit toujours être recherché est une posture idéale : la tête doit toujours être dans l’axe du buste, étirée vers le haut comme si vous cherchiez à « percer les nuages » (comme disent les maîtres zen). Cela a pour effet de rentrer légèrement le menton vers la gorge et d’étirer toute la zone de l’arrière du crâne et de la nuque. En d’autres termes, votre dos et votre tête doivent être bien droits, alignés, comme si un fil invisible vous tirait vers le haut. Le but est de dégager la colonne vertébrale de toutes tensions inutiles qui pourraient réduire sa capacité à retrouver l’équilibre sous l’action du prâna que vous mobilisez durant la méditation. Comme pour le reste du corps, votre colonne vertébrale doit être libérée des blocages et tensions pour que le « souffle puisse la faire respirer » normalement (eh oui, le squelette est aussi « respiré » par le souffle). À chaque phase de la respiration, des micro-mouvements sont observés dans la structure osseuse, et ce sont eux qui aident au replacement lorsqu’il y a déséquilibre. Le deuxième aspect important à respecter est la position de votre buste et de votre bassin. En position debout ou assise, vous devez chercher à bomber le torse, à relâcher complètement votre ventre et à éviter que la cambrure ne soit trop prononcée au niveau des vertèbres lombaires. Si vous voulez vous inspirer d’un bon modèle, observez la posture des tout petits enfants ; ce sont de grands contemplatifs, en toutes circonstances ! En position couchée, la question ne se pose pas du moment où la surface est plane, puisqu’il suffit de se relâcher complètement. À propos de la position couchée, il serait préférable de l’éviter quand vous le pouvez, car elle favorise l’endormissement qui est un état opposé à celui qui est recherché dans la méditation (exception faite pour la méditation guidée aide au sommeil).La posture idéale telle qu’elle vient d’être présentée ne doit en principe pas être douloureuse à tenir, bien qu’elle puisse nécessiter un effort musculaire de maintien assez contraignant si la posture habituelle de votre corps en est très différente au quotidien. Si c’est le cas pour vous, faites quelques petits ajustements pour soulager les douleurs, mais sans trop vous éloigner toutefois de la posture idéale. Soyez également bien conscient-e que le but est de pouvoir adopter cette posture idéale le plus souvent possible.

Si l’habit ne fait pas le moine, la posture fait assurément le méditant. La posture est complètement symbolique ! Au même titre que la qualité de votre respiration, elle reflète parfaitement votre état d’esprit et l’ensemble des influences psychiques qui vous conditionnent, qu’elles soient conscientes ou non. Vous ne verrez jamais une personne déprimée se tenir spontanément dans la posture idéale, c’est impossible. Son corps traduira forcément son abattement (à moins qu’elle vienne de faire l’effort de se redresser, ce qui la sortira rapidement de son état dépressif). À l’inverse, une personne dont la posture est idéale ne sera pas déprimée, ou ne le restera pas longtemps, et c’est la raison pour laquelle le maintien de la posture idéale est fondamental au quotidien. Nous sommes là dans le célèbre énoncé de Juvénal : « un esprit sain dans un corps sain ».

1.4. À quelle fréquence pratiquer les méditations guidées ?

Il n’y a pas de fréquence standard. L’expérience de chacun est unique. Écoutez simplement votre ressenti intérieur. Comme pour toutes choses, il faut trouver le juste milieu qui vous convienne. Ni trop, ni trop peu. Allez-y au feeling. Écoutez davantage votre corps que votre mental, car il vous donnera toujours l’heure juste de ce qui se passe en vous-même, alors que le mental, avec ses propres croyances, peut vous inciter à vouloir trop en faire (ou au contraire, pas assez). Dans tous les cas, soyez doux-ce avec vous-même. Ne soyez ni trop rigoureux-se, ni trop laxiste. Souvenez-vous également que c’est en forgeant que l’on devient forgeron. Plus vous pratiquerez de manière concentrée et assidue, plus vous progresserez vers davantage de maîtrise et de bien-être. À ce niveau, tout dépend de ce que vous voulez vraiment et des efforts que vous accomplirez pour le réaliser.

1.5. Je me sens remué-e après avoir pratiqué une méditation guidée. Quoi faire ?

La plupart des gens se lancent dans la pratique de la méditation pour y trouver un mieux-être, ce qui est tout à fait compréhensible, et cela vaut également pour tout ce qui touche à la spiritualité. Or, il est très fréquent que le mieux-être ne soit pas au rendez-vous immédiatement, et que ce soit même carrément le contraire : la personne se sent mal, remuée émotionnellement (agitation, irritabilité, tristesse, etc) mais aussi physiquement (maux de tête, nausées, vertiges, etc.). Elle peut se sentir en décalage, « à côté de ses pompes ».

Cela s’explique par le fait que la méditation est une ouverture à ce « souffle vital » qu’est le prâna, qui est une force de réharmonisation et de guérison. Lorsque cette essence subtile pénètre le corps, elle va naturellement remettre en mouvement les énergies bloquées et renforcer les défenses immunitaires du corps, permettant une meilleure élimination des toxines. Il n’est pas rare que cette remise en mouvement des anciennes énergies provoquent des désagréments, surtout si on « force la dose » au début. Il faut donc commencer progressivement, dans le respect des capacités d’élimination des organes du corps. Le prâna agit également sur le plan émotionnel, par la libération des émotions bloquées (cristallisées) dans le corps, d’où l’impression d’être « remué ». Cela est extrêmement positif en cela que le voile est levé sur l’état d’âme « ombrageux » qui était jusque-là réprimé ou refoulé sous le seuil de la conscience, étant néanmoins pleinement actif par sa vibration chaotique. Par l’action non-agissante du prâna, cette ombre sort de l’inconscience, portée à la lumière de la conscience qui peut dès lors la « ressentir ». Si cette ombre est accueillie incontionnellement, en en ressentant les effets dans le corps de manière équanime, elle va naturellement se transmuter. C’est ainsi que se déroule le processus alchimique de transmutation de l’ombre en lumière, du stress en vitalité, de la peur en confiance, de la colère en force de créativité, de la tristesse en joie, etc.

Les méditations guidées proposées sur ce site ont été conçues pour favoriser l’ouverture au prâna, et il n’est donc pas étonnant que leur pratique donne lieu à de tels « remous ». Les conséquences physiques et psychiques de l’élimination des anciennes énergies peuvent être multiples et variées, et dépendent de l’ampleur du déséquilibre et des pollutions dont le corps a été saturé pendant de nombreuses années. À ce niveau, chaque expérience est différente.

Grâce à sa faculté d’adaptation, le corps va s’accommoder de ces déséquilibres avec le temps, et la personne ne les remarquera peut-être même plus. Mais sous l’effet d’un apport de prâna, ces déséquilibres réapparaissent, puis disparaissent progressivement. J’ai reçu à plusieurs reprises le témoignage de personnes qui ont eu l’impression d’être penchées pendant leur pratique méditative, comme si elles étaient à côté d’elles-mêmes, en dehors de leur axe. En fait, elles étaient mieux alignées qu’avant mais comme elles s’étaient habituées à leur déséquilibre avec le temps, le retour à l’équilibre leur a donné l’impression d’un décalage par rapport à leur ancien état, ce qui fut effectivement le cas, mais dans le bon sens…! Cette impression de décalage ne dure jamais très longtemps fort heureusement. Aussi, les heures qui suivent l’exercice méditatif, il n’est pas rare que le processus de rééquilibrage se poursuive en arrière-plan, et qu’il se traduise par des états désagréables. Bien que cela soit peu confortable, il n’y a pas lieu de s’en inquiéter. Le mieux à faire est de lâcher prise, en ayant foi en la puissance d’harmonisation de la Lumière, qui pourra d’autant mieux poursuivre son œuvre en arrière-plan s’il n’y pas de « stress » généré par le mental en rapport à cet état inconfortable. Il faut bien comprendre que la Volonté divine, c’est-à-dire la Lumière spirituelle qui se manifeste en tant que souffle vital pour notre individualité), est de nous garder en pleine santé, en harmonie, en équilibre, mais elle ne peut agir en nous si nous lui opposons un esprit de fermeture, soit un état de crispation induit par nos peurs et toutes les pensées parasites qui sont comme autant de voiles qui l’empêchent de pénétrer en nous pour œuvrer librement. Là est toute l’importance de l’ouverture à « ce qui est », synonyme d’acceptation, de lâcher-prise, d’abandon.

Ainsi, quels que soient les désagréments passagers produits par l’œuvre de réharmonisation accomplie par le « souffle vital » (prâna), le mieux à faire est de prendre le temps d’accompagner ce processus en veillant à rester bien vigilant-e, bien présent-e aux « remous », à chaque fois qu’ils attirent l’attention de la conscience (voir encadré au point 2.7. ci-après). La meilleure façon de maîtriser un phénomène est toujours d’y être pleinement présent, de le ressentir dans cet état de lâcher-prise total. Dans ce positionnement intérieur, vous facilitez le travail de rééquilibrage puisque vous continuez de vous maintenir dans un état d’ouverture au prâna, lui permettant de poursuivre la transmutation jusqu’à son terme. Bien entendu, vous pouvez (et devriez même) également aider le corps dans ce processus en mangeant léger, en faisant de l’exercice physique léger et en buvant suffisamment d’eau (cela favorise l’élimination des toxines). Lorsque ce processus de rééquilibrage sera parvenu à son terme, vous vous sentirez changé-e, avec davantage de force en vous, de clarté, de légèreté, de bien-être. Cela sera le signe qu’une guérison intérieure aura été accomplie en vous.

 

1.6. Je m’endors à chaque fois avant la fin, comment faire pour que ça n’arrive pas ?

Il est clair que si vous faites une méditation guidée après une journée de travail éprouvante et après un repas copieux, ce sera d’autant plus difficile de rester bien éveillé durant la durée de la méditation guidée. Si vous vous endormez facilement durant la méditation, privilégiez une heure de la journée où vous savez que vous n’êtes pas fatigué-e, et de préférence deux heures après un repas. Une autre remarque importante s’impose au sujet de l’endormissement. Il faut savoir que l’état de relaxation et de paix intérieure dans lequel nous place la méditation est associé à l’entrée dans le sommeil pour notre organisme. C’est donc un réflexe naturel et il faudra apprendre à passer au travers sans s’endormir. En fait, il s’agit là du même mécanisme que la pensée. Si nous nous laissons « captiver » par la pensée, celle-ci nous domine et nous emmène là où elle veut. De même, si nous nous laissons prendre par la somnolence, elle nous emmène dans le sommeil. Comme toujours, la meilleure façon de maîtriser un phénomène est d’y être totalement présent. Pour le cas qui nous intéresse ici, il suffit donc d’accorder toute notre attention à l’état de somnolence lui-même. Pour en prendre conscience, il suffit de focaliser l’attention sur ses manifestations dans le corps. La somnolence peut se ressentir, et c’est cette sensation qui doit être observée avec détachement. Cette vigilance orientée est à l’opposé de l’inconscience associée à la somnolence, et c’est ce qui nous permet de nous en libérer. Toutefois, si l’endormissement est dû à un profond besoin de sommeil, il n’est pas sûr que cette méthode fonctionne, et il sera dès lors préférable d’aller se coucher.

1.7. Je désespère car je n’arrive pas à méditer ?

Rassurez-vous, vous êtes loin d’être un cas isolé ! Le mental est le principal obstacle chez la plupart d’entre nous. Pour lui, la méditation est d’un ennui mortel, et il va tout faire pour nous en sortir et nous ramener sur son terrain. C’est l’univers abstrait et relatif du « rêve » produit par le flot incessant des formes-pensées mentales qui nous déconnecte de la réalité de l’instant présent. Pour utiliser une image, j’ai l’habitude de dire que le mental est comme un muscle qui a été hypertrophié par des années de fonctionnement. À l’inverse, la Pleine conscience a été atrophiée par manque de sollicitation. La méditation nous aide à inverser cette tendance en faisant à nouveau travailler le « muscle » de la Conscience. Il n’y a pas de miracle, il faut s’entraîner, pratiquer encore et encore. Nous avons perdu cette capacité à nous concentrer sur le moment présent, et c’est dans ce sens-là que nous devons pratiquer. Si on ne produit pas cet effort, nous nous laissons « emporter par le courant » de nos pensées, qui bénéficient d’une force d’inertie qui, quant à elle, n’a besoin d’aucun effort pour être entretenue. Il faut donc cultiver le sens de l’effort en revenant aussi souvent que possible à cet état de conscience méditatif, au travers du ressenti équanime et du relâchement. Une deuxième remarque doit être faite au sujet d’une tendance au perfectionnisme largement répandue chez l’homme moderne qui cherche à valoriser son image en étant « parfait » dans tout ce qu’il entreprend, à plus forte raison encore lorsque cela touche au domaine spirituel. Cette tendance au perfectionnisme, pour ce qui nous intéresse ici, serait de vouloir être performant dans la méditation, c’est-à-dire être capable de maîtriser le mental, de ne plus avoir de pensée, d’obtenir des pouvoirs extrasensoriels, d’être parfait spirituellement parlant, etc. Cette volonté s’oppose à l’acceptation de la réalité telle qu’elle est, qui est pourtant le fondement même de la spiritualité. Se frustrer ou se démotiver parce qu’on n’arrive pas à méditer est une réaction d’une partie de soi qui n’accepte pas la réalité telle qu’elle est. Pour cette partie de soi, l’obtention d’un sentiment de soi positif dépend de la réussite dans la méditation. Par conséquent, elle refusera et rejettera tout état qui semble l’éloigner de l’idée qu’elle se fait de la perfection dans sa pratique. Or, définir mentalement la perfection est impossible, car la perfection n’est pas identifiable formellement. La perfection est pour ainsi dire identique à l’Infini et à l’Absolu, qui sont deux façons de nommer un seul et même Principe suprême. Toute tentative d’appréhender la perfection par le mental est donc aussi impossible que de se représenter l’Infini (essayez pour voir, vous verrez que c’est un véritable « casse-tête »). « L’œil ne peut se voir lui-même », disait William Shakespeare pour illustrer cela en usant du symbolisme…

La perfection absolue est indissociable de ce que nous sommes en essence, au-delà de la forme. Cette perfection est déjà là, en notre Cœur. Pour être parfait comme l’Absolu est parfait, il n’y a donc rien à faire, mais tout à être. Si l’Absolu ne peut être atteint par quelque « effectuation » puisque nous Le sommes déjà, il est par contre nécessaire de se libérer de l’illusion d’en être séparé pour Le réaliser. Cette réalisation intervient par la simple prise de conscience de la réalité de l’instant présent. Là est tout l’art de la méditation justement. Ainsi, il ne sert à rien de vouloir atteindre la perfection selon l’idée que l’on se ferait d’une méditation parfaite, puisque cette image mentale est de toute manière éloignée de la véritable perfection qui consiste simplement à « prendre conscience ».

En d’autres termes, nous sommes l’Absolu et la Perfection qui lui est identique par la prise de conscience de « ce qui est » et non par une dynamique dans l’action « extérieure » ou par l’atteinte d’un résultat parfait, qui ne pourrait d’ailleurs l’être que relativement, c’est-à-dire par rapport à quelque chose qui ne le serait pas. En effet, pour comparer deux choses entre elles, il faut nécessairement les isoler du « Tout » auquel elles appartiennent. Cette comparaison permet de les différencier et de les classer selon une échelle de valeur. Le meilleur ou le supérieur ne le sera que relativement au pire ou à l’inférieur, et inversement. C’est de cette manière que sont déterminés le « bien » et le « mal ». Du point de vue de l’Absolu, ces différenciations n’existent pas et le dualisme qui en découle s’annule par réunification opposés. Toutefois, nous ne pouvons nier les différences qui existent bel et bien dans la relativité du monde manifesté. La capacité de discrimination du mental permet de distinguer le chaos de l’ordre, la beauté de la laideur, l’harmonie de la désharmonie. Cette discrimination ne devient problématique que lorsqu’on perd de vue la réalité suprême qui englobe et réunifie les phénomènes isolés.

Réunifier toute chose en Soi, c’est ressentir depuis cet état de conscience méditatif, au-delà du mental. C’est donc cette capacité à être pleinement présent à l’instant présent qui nous rend parfait comme l’Absolu est parfait. Ainsi, il n’y a pas à juger les états négatifs qui nous traversent lorsque nous méditons, mais à nous en servir comme autant de « supports » pour nous établir en notre centre et pour les éclairer de notre Lumière.

1.8. Je n'arrive pas à visualiser, comment faire ?

Dans certaines méditations guidées, le mental est mis à contribution au travers de la visualisation. À ce niveau, comme expliqué au point 1.1., l’important est de faire l’effort de concentration, dans le détachement du résultat. Pour que les effets souhaités par la visualisation soient au rendez-vous, il n’est pas nécessaire d’obtenir une image mentale parfaitement nette, mais de faire l’effort de produite cette image par la concentration, tout simplement. Pour les personnes qui n’arrivent pas du tout à visualiser, la seule conscience de la chose à visualiser, suffit pour que le message soit transmis au subconscient. Par exemple, si durant la guidance, il est demandé de visualiser une sphère lumineuse dans le bas-ventre, on peut imaginer cette sphère du mieux que l’on peut (même si l’image mentale est floue…), ou alors simplement avoir conscience que cette sphère est présente dans le bas-ventre, sans avoir à la visualiser.

Images mentales

crédit : reznik_val – adobe stock

Lorsqu’il vous est demandé d’imaginer quelque chose au cours de la méditation, faites simplement l’effort d’imaginer, avec vos capacités du moment, sans vous soucier d’atteindre un résultat parfait ! Sachez que la perfection de votre exercice méditatif ne se situe pas dans l’atteinte d’un résultat parfait tel que le mental se le représenterait selon des critères comparatifs, mais dans une dynamique intérieure qui est un état de conscience particulier. Cette dynamique est la suivante : concentrez-vous du mieux que vous le pouvez, dans le détachement du résultat. Si vous vous placez dans cette dynamique-là dans votre exercice méditatif, alors même si votre visualisation est de piètre qualité (image mentale floue et instable), vous aurez atteint la perfection, spirituellement parlant !

Pour bien faire comprendre cette dynamique intérieure particulière, j’aime beaucoup utiliser l’exemple du petit enfant qui dessine un gribouillis. Ce petit enfant ne se soucie pas de la qualité « esthétique » de son dessin (il est détaché du résultat), il est simplement dans la joie de jouer, de créer, entièrement présent à ce qu’il fait (il est concentré). Sa joie vient du fait qu’il est entièrement présent et qu’il ne compare pas le résultat (son gribouillis) à ce qui « devrait être » selon un référentiel « bien-mal, beau-laid, parfait-imparfait ». Si vous vous placez vous aussi dans cette dynamique, alors vous ferez vous aussi l’expérience de la joie, quand bien même votre imagination serait de bien piètre qualité. Et dans cette dynamique intérieure, c’est l’émotion de joie qui vous fera le plus de bien, peut-être bien davantage que l’effet attendu par votre imagination tel qu’il vous est demandé de la produire durant l’exercice. Compte tenu de cela, vous pouvez peut-être comprendre que ce n’est pas la qualité du résultat qui rend heureux l’être éveillé (tout comme le petit enfant qui en manifestait également l’état dans mon exemple), mais l’état de conscience dans lequel il se place lorsqu’il agit dans le monde. Son bonheur n’étant pas conditionné par les choses de ce monde, il en est libre, et c’est pour cela que cette dynamique intérieure est à elle seule une voie de libération spirituelle. Gardez à l’esprit cet exemple du petit enfant et appliquez-le autant que vous le pouvez à vous-même, dans toutes vos activités (cuisine, bricolage, tâches administratives et ménagères, etc.). C’est par cet état de conscience que l’être humain peut être parfait comme le Père est parfait…

Cela étant dit, il faut tout de même remarquer que la capacité de visualisation est plus ou moins développée chez les individus, selon qu’ils soient plutôt visuels, auditifs ou kinesthésiques. Si vous ne vous sentez vraiment pas à l’aise avec la visualisation, alors utilisez votre sens favori, en lui appliquant là aussi cette dynamique.

Bien que ce soit là le sens auquel nous avons spontanément recours habituellement lorsqu’il est question d’imaginer quelque chose, l’imagination ne doit pas être limitée à la seule visualisation. En effet, l’imagination peut être étendue aux autres sens bien évidemment. Par exemple, s’il vous est demandé de visualiser la lumière blanche et que vous êtes plutôt de nature auditive, imaginez le son que ferait cette lumière (comme le son produit par un souffle, ou par le monosyllabe sacré « OM », par exemple). Si vous êtes plutôt kinesthésique, imaginez les sensations corporelles que vous procurerait cette lumière au contact de votre peau (sensation d’un souffle rafraichissant par exemple).

Quoi qu’il en soit, retenez toujours que la CONSCIENCE est plus importante que la visualisation. Je vous donne un exemple : Je vous demande de visualiser un soleil situé au-dessus de votre tête diffusant sur vous des énergies spirituelles de haute fréquence. Pour que l’effet soit au rendez-vous, il n’est pas nécessaire de vous représenter une image parfaite du soleil mentalement ni même de ressentir sa chaleur, mais d’avoir CONSCIENCE qu’il est là au-dessus de vous. Entre parenthèses, cette image du soleil peut être symboliquement transposée à notre rapport à Dieu : nous ne pouvons pas nous Le représenter mentalement, mais nous pouvons avoir conscience qu’Il est là, en nous et tout autour de nous, et cette simple conscience de Sa Présence aimante et protectrice est en soi très puissante et bénéfique (cela s’appelle « avoir la foi »).

Ne vous souciez pas des résultats, faites simplement du mieux que vous le pouvez, dans la CONSCIENCE que ce que vous visualisez est réel. Votre cerveau ne faisant pas la différence entre le réel et l’imaginaire, les effets seront au rendez-vous… même si la qualité de votre visualisation est faible.

1.9. Il m'est impossible de lâcher prise en étant seul-e face à moi-même, comment faire ?

Transmuter la souffrance émotionnelle (dépression, culpabilité, tristesse, colère) est possible en étant seul avec soi-même en se plaçant dans le positionnement juste, celui de la présence aimante à soi, du moins pour autant qu’on en ait les capacités. Mais lorsque le gardien du seuil se présente sous la forme d’une peur qui nous semble invincible, le lâcher-prise s’avère impossible, et le processus de guérison doit être entrepris avec l’aide d’un psychothérapeute ou d’un accompagnant en relation d’aide.

En effet, lorsque la blessure ravivée est trop forte, il est difficile de se placer dans le juste positionnement intérieur pour accueillir cette blessure, cette souffrance émotionnelle, car l’ego ne veut pas lâcher prise, il ne veut pas s’abandonner ; c’est trop douloureux, et il a trop peur de ne pas pouvoir échapper à cette souffrance et de se sortir de la situation qui le met dans cet état. Dans ce cas-là, il vaut mieux demander de l’aide à une tierce personne qui saura nous accompagner dans ce processus de transmutation.

1.10. J'ai des flashs, des images, durant la méditation, ça veut dire quoi ?

Il est très difficile de définir avec justesse la nature de ce genre de phénomènes et leur origine…Sans être affirmatif, je dirais qu’il peut s’agir d’images formées par votre subconscient lorsque vous êtes placé-e dans un état de conscience qui vous rend particulièrement perméable et réceptif-ve à certaines influences psychiques, que celles-ci vous appartiennent en propre, ou qu’elles proviennent d’autres âmes (la différence entre l’intérieur et l’extérieur étant strictement nulle dans l’absolu). Ces images peuvent tout-à-fait n’avoir pas plus de réalité que celles de vos rêves nocturnes par exemple. Le cas échéant, elles sont construites de toute pièce par votre imaginaire. Mais il pourrait également s’agir de « formes-pensées » appartenant à d’autres personnes, qui vous sont proches ou que vous ne connaissez pas forcément, que vous capteriez par télépathie.

Au final, l’important n’est pas tant de savoir d’où viennent ces images, mais de sonder votre réaction par rapport à elles, au travers de ce que vous ressentez dans votre corps ! En réaction à ces images, ressentez-vous de la joie, de la tristesse, de la peur de la colère, ou vous laissent-elles indifférent-e ? En sondant le corps directement, sans rien faire d’autre que ressentir avec bienveillance, d’une manière « activement passive », vous évitez d’appréhender ces images au travers des impulsions d’attraction et de répulsion, elles-mêmes orientées par vos mémoires, (espace de trop) votre système de croyances, vos valeurs, votre cadre moral, etc. Ainsi, vous évitez de vous laisser illusionner par votre mental ; vous plongez au cœur du vivant, au lieu de rester dispersé-e en périphérie, dans le mental. En d’autres termes, vous entrez en résonance avec la réalité vibratoire dont l’image mentale n’est que le reflet symbolique dans votre psyché, en quelque sorte. Et en ressentant cette réalité vibratoire sans l’interférence de votre mental, vous projetez sur elle la lumière de la conscience, ce qui vous permet d’en transmuter la nature au cas où celle-ci serait « ombrageuse », et c’est bien cela l’essentiel, qui se situe bien au-delà de la compréhension rationnelle du phénomène ! Cette compréhension pourra être obtenue dans un deuxième temps, depuis un espace paisible, détaché, non conditionné… Elle sera éclairée, intuitive.

En procédant ainsi, vous laissez le phénomène se libérer par lui-même, à l’intérieur de l’espace d’accueil inconditionnel que vous lui aurez réservé par votre état de pleine conscience bienveillante focalisé sur lui, dans sa manifestation corporelle donc, procédant ainsi à une catharsis, c’est-à-dire à une purification intérieure.

Ne cherchez donc pas tant à savoir d’où viennent ces images mentales et la raison de leur apparition dans votre esprit, mais cherchez plutôt à ressentir ce qu’elles éveillent en vous, au travers des sensations dans votre corps, en en étant le spectateur détaché. Faire cela est également la meilleure façon de garder la maîtrise de vous-même ! Et cela ne se limite pas à la pratique de la méditation guidée, mais s’applique également dans tous les cas où les conditionnements mentaux prennent le dessus et vous dévient de l’essentiel, qui est toujours la réalité de l’instant présent perçue au travers du corps.

1.11. Je sens que je deviens dépendant-e des méditations guidées, est-ce un problème ?

Il est possible que nous ayons, par moment, le sentiment d’être « dépendants » de la méditation guidée pour sentir vibrer le lien avec notre véritable nature, qui est accueil, paix, pardon, plénitude, confiance. Quand nous entrons dans l’état de Présence grâce à un exercice de méditation guidée, nous sentons cette reconnexion et cela nous fait du bien. Cette état bienfaisant que nous ressentons contraste avec celui dans lequel nous sommes dans notre vie de tous les jours, lorsque nous nous sentons anxieux, nerveux, déprimés, abattus, etc. tant et si bien que l’on serait tenté de vouloir fuir cette réalité désagréable pour nous réfugier dans la méditation guidée. Cela est un piège qui accentue la dualité, car on rejette l’ombre pour privilégier la lumière. La spiritualité bien vécue n’est pas une fuite dans le « lumineux », mais la capacité à nous laisser pénétrer par la Lumière en contemplant la réalité telle qu’elle est, quand bien même cette dernière apparaîtrait-elle sous une forme ombrageuse au mental qui la juge comme telle en l’isolant de la Perfection totale à laquelle elle appartient pourtant. Le plomb n’est perçu comme tel que parce qu’il est isolé du « Tout ». Lorsqu’il est réintégré dans ce « Tout » par un simple changement de regard sur lui, l’or de sa nature profonde se révèle et il cesse d’être perçu comme du plomb. Tel est le sens symbolique de l’alchimie spirituelle.

Tout dépend donc de l’angle de vue à partir duquel nous percevons la réalité. Si nous la percevons à partir de nos croyances, de nos préjugés, de nos conditionnements, nous dressons un voile entre la réalité du monde et la Conscience, et perdons de vue le lien invisible (… mais lumineux) qui les relie. En observant cette même réalité depuis le centre, depuis la Conscience, le voile de l’illusion de séparation est tranché par le rayon de Lumière. Ce rayon qui émane du centre et qui unifie toutes choses entre elles est la véritable Intelligence, celle du Cœur, qui nous permet de connaître vraiment la réalité telle qu’elle est. L’entrée dans cet état de Présence est possible à tout moment, quelles que soient les circonstances extérieures auxquelles nous sommes confrontés, car nous ne sommes jamais dissociés de la Conscience. La Présence est simplement la Conscience pure focalisée sur les phénomènes vibratoires qui surviennent dans l’ici et maintenant. Cette Présence est en tout point identique au rayon de Lumière, c’est-à-dire à l’amour inconditionnel du Coeur.

La méditation guidée n’est qu’un outil qui nous aide à intégrer cet état de conscience méditatif qu’est la Présence. Elle est un moyen, et non une fin en soi ! Une fois intégré par l’exercice, nous devons faire l’effort de nous placer tout seul dans cet état d’être méditatif, sans avoir recours à une guidance extérieure. Nous devons apprendre à être autonomes dans notre capacité à être présents à chaque instant de notre quotidien. Lorsque nous faisons la vaisselle, prenons notre douche, marchons dans la rue, écrivons un texte à l’ordinateur…, quelles que soient les activités auxquelles nous nous consacrons, il nous est possible de nous ouvrir à la Lumière du Coeur. Si nous croyons que cette ouverture n’est accessible que par la méditation guidée, c’est que nous n’avons pas bien compris la nature de la pratique spirituelle. La pratique spirituelle ne doit pas être séparée de notre vie de tous les jours, elle doit y être intégrée pleinement.

À chaque fois que l’on fait l’effort de revenir à la Présence, on se libère de la dépendance à l’égard de la méditation guidée, et cela vaut également pour toutes les autres formes de dépendances. Le but de notre pratique spirituelle est de nous rendre libres… et pas de nous rendre dépendants d’aides extérieures (ce n’empêche pas qu’elles puissent être tout à fait nécessaires pour un temps, tout comme pourrait l’être un médicament pour une personne qui, sans lui, serait beaucoup perturbée pour pouvoir envisager un travail sur elle-même).

1.12. Je n’ai jamais le temps de méditer, comment faire ?

Cette remarque que j’entends souvent repose sur une grande incompréhension. Il est bien clair que notre mode de vie dans cette société de consommation impose certaines « contraintes » auxquelles il est difficile de se soustraire : il faut travailler, s’occuper des enfants, faire à manger, faire son ménage, faire ses courses, gérer les affaires administratives, assumer des responsabilités au sein de la collectivité, dormir, etc. Toutefois, le fait de dire que le temps manque à cause de ces activités peut facilement être remis en question si l’on regarde les choses sous un autre angle. Sans avoir besoin d’énumérer tous les bienfaits de la méditation, il suffit de considérer le regain de vitalité qu’elle nous apporte pour comprendre que sa pratique n’est pas une perte de temps, bien au contraire ! En effet, en méditant, le prâna absorbé favorise la récupération à la fois physique et psychique et, par conséquent, nous sommes plus efficaces dans tout ce que l’on entreprend. De même, le besoin de sommeil diminue également puisqu’il est admis que le temps passé à méditer en pleine conscience (telle qu’il vous est proposé d’en faire l’expérience avec les méditations guidées du site) équivaut à trois fois la même durée dans le sommeil profond (1h de méditation vaut donc environ 3h de sommeil profond). En considérant les choses sous cet angle, le gain de temps devient évident ! La méditation ne devrait toutefois pas être réduite à une vulgaire pratique que l’on ajoute à la longue liste de nos activités quotidiennes, mais plutôt comme un art de vivre que l’on intègre à ces mêmes activités. Alors, les bénéfices retirés de la pratique sont encore plus grands, à tous les niveaux…

1.13. Pourquoi privilégiez-vous une respiration naturelle plutôt que contrôlée ?

La respiration contrôlée consiste à modifier volontairement le rythme respiratoire (durée de l’inspire, de l’expire et des phases intermédiaires) et à choisir les voies de passage de l’air (bouche, une narine ou l’autre). Les 31 méditations guidées de la plateforme des cours ne sont pas basées sur les principes du Prânâyâma. L’important, selon moi, est de faire le vide en soi pour que la lumière spirituelle, qui est notre essence, puisse à nouveau prendre pleinement possession de son « véhicule ». Seule cette Intelligence suprême sait ce qui est juste et bon pour le corps en termes d’énergie vitale.

Des respirations contrôlées pourraient être inadaptées aux capacités d’intégration du corps et à ses besoins. C’est la raison pour laquelle je n’y suis pas favorable. Je trouve qu’il est beaucoup plus sage de « se laisser respirer » par le « souffle vital » (prâna). Dans la respiration naturelle, les échanges gazeux et énergétiques sont parfaitement adaptés aux besoins du corps et de l’âme. Le rythme respiratoire est déterminé par l’inconscient, et ce d’autant plus harmonieusement que l’on parvient à lâcher prise mentalement. Si on ne contrôle pas la respiration, rien n’empêche toutefois d’en ressentir les sensations dans le corps. C’est d’ailleurs une pratique méditative tout à fait bénéfique en tant que telle…

Par la pratique du Prânâyâma, il serait possible de mobiliser le prâna en forte proportion dans le corps, pour le diriger ensuite par la visualisation pour créer certains phénomènes ou pour transformer la réalité. Si la pratique régulière du contrôle du souffle de la respiration permet ainsi d’acquérir et de développer certains pouvoirs psychiques, elle peut également exposer à de sérieux dangers si elle n’est pas encadrée par un Maître expérimenté qui en connaît parfaitement les arcanes (et qui connaît suffisamment bien les capacités et les limites du disciple qu’il initie à cette pratique). Comme le disait Shri Mata Amritanandamayi, pratiquer le Prânâyâma sans la pureté et la connaissance nécessaire « revient à vouloir faire rentrer dix kilos de riz dans un sac qui ne peut en contenir que cinq ». Je pense que cette métaphore est suffisamment explicite pour qu’il ne soit pas nécessaire de la commenter. 

1.14. Que voulez-vous dire par "ressentir tout le champ d'énergie du corps" ?

Il est vrai que cette expression revient à plusieurs reprises au fil des méditations guidées du programme et il est donc important de bien en saisir le sens. Il s’agit en fait de ressentir l’intégralité du corps, de la tête aux pieds. Le champ d’énergie est une expression pour qualifier l’énergie vitale qui anime votre corps et qui peut se ressentir comme un ensemble de vibrations, de la tête aux pieds. Habiter le corps, le remplir de présence, le sonder de l’intérieur, sont des expressions équivalentes. Bien sûr, il peut être difficile de ressentir avec précision tout le corps en même temps, mais en fait, l’important n’est pas d’y parvenir parfaitement, mais de faire l’effort de chercher ce ressenti global du corps, car c’est durant cet effort de recherche (en pleine conscience), que le mental est calmé.

2. Questions théoriques

Cette somme d’explications théoriques au sujet de notions spirituelles, ésotériques ou philosophiques, n’est pas essentielles à la bonne pratique des méditations guidées, mais elle peut s’avérer dignes d’intérêt si vous en avez pour ces questions.

2.1. Qu’est-ce que la méditation guidée, ses principes de base, son but ?

La méditation guidée est un outil destiné à vous aider à méditer. Comme son nom l’indique, elle vous propose une guidance qui a pour principal de “canaliser” le mental en lui évitant ainsi de partir dans tous les sens. Telle qu’elle vous est proposée sur la plateforme des cours, elle est également un outil pédagogique dont le but premier est de vous apprendre à intégrer ce positionnement intérieur bien particulier qu’est la pleine conscience. La méditation n’est donc pas une simple technique de bien-être ; c’est un état de conscience qui vous permet de calmer votre mental, et d’opérer ainsi un profond changement en vous-même. Dans leur grande majorité, celles que vous trouverez sur le cursus des 31 méditations guidées mettent en jeu trois composantes essenteilles de la pratique méditative : la pleine conscience dont il vient d’être question, ainsi que le relâchement et la posture. Il est fondamental que vous puissiez apprendre à les intégrer par votre pratique, car ce sont elles qui vous permettront d’en récolter les fruits. En voici la description :

  1. La pleine conscience. C’est la faculté de percevoir la réalité de l’instant présent sans le filtre des pensées. Cette réalité, sans cesse changeante, est composée d’une quantité indéfinie d’informations qui parviennent à la conscience par l’intermédiaire du système nerveux, à la fois de l’intérieur et de l’extérieur. L’état de pleine conscience consiste à observer ces informations telles qu’elles sont, sans analyser, sans réfléchir, sans interpréter, etc.
  2. Le relâchement. Tant que certains muscles sont contractés sans que cela soit nécessaire à l’activité physique ou au maintien de la posture, cela signifie que la psyché n’est pas complètement libérée de l’identification inconsciente à certains conditionnements ou ancrages négatifs (négatifs dans le sens où ils traduisent une anxiété, une peur dysfonctionnelle ou un manque quelconque). Vous pouvez avoir l’impression que tout va bien “en surface”, alors que certains conditionnements vous influencent inconsciemment. Cette influence inconsciente est par contre toujours perceptible dans le corps, au travers de votre posture, de la tension musculaire et de votre respiration. Comme le corps et la psyché sont interreliés, détendre le corps a un effet libérateur sur cette dernière, et il est donc important de toujours garder un état de relâchement maximal des muscles qui ne doivent pas être sollicités par l’activité physique ou le maintien corporel. En outre, la crispation musculaire induit un catabolisme générateur de déchets métaboliques majoritairement acides, qui viennent inutilement enflammer les tissus et déséquilibrer le PH du corps, créant un terrain propice à l’apparition de la maladie, de la fatigue, de la dépression, etc.
  3. La posture. Au même titre que le relâchement, la posture concerne la dimension physique et reflète l’état d’esprit dans lequel vous vous trouvez. En adoptant une posture idéale, vous pouvez influencer positivement votre psyché et libérer le corps des déséquilibres, compressions et blocages qui perturbent sa physiologique et qui empêchent le diaphragme de fonctionner dans une amplitude optimale adaptée à vos besoins. Corriger votre posture libère votre respiration et améliore ainsi votre capacité d’absorption du souffle vital (prâna). Les positions assise et couchée sont possibles. Si vous optez pour la position assise, sur une chaise, en tailleur ou en lotus, veillez à garder le dos bien droit dans tous les cas. Pour la position couchée, faites attention à ne pas basculer dans le sommeil (sauf pour la méditation guidée “aide au sommeil“, bien entendu…).

Les méditations guidées sont proposées dans des thèmes variés, mais il faut bien comprendre que ceux-ci représentent autant de manière d’intégrer les trois composantes présentées ci-dessus, dans des situations spécifiques que vous pouvez rencontrer dans votre vie de tous les jours. Le but de la méditation guidée, telle que je la conçois, est de vous apprendre à devenir parfaitement autonome dans votre capacité à vous placer dans le juste positionnement par rapport à ce qui vous arrive à chaque instant, stabilisant et calmant votre mental afin de permettre à votre véritable nature, spirituelle, de se manifester davantage à travers votre personnalité, permettant ainsi à cette dernière d’en rayonner les qualités dans le monde : la créativité inspirée, la joie, la compassion, l’amour, la sagesse, la grâce, l’intelligence (du coeur), la lucidité, le service désintéressé, etc.

Comme le disait le sage Confucius : “Lorsque un homme a faim, il vaut mieux lui apprendre à pêcher plutôt que de lui donner du poisson à manger“. Une fois bien intégré par votre pratique régulière des méditations guidées, vous serez à même de vous placer dans ce juste positionnement intérieur, synyonyme de “présence à l’instant présent”. Vous deviendrez donc autonome ; vous n’aurez plus besoin de la guidance d’une méditation guidée, vous affranchissant ainsi de toute “béquille” extérieure. Cet apprentissage de la “présence” demande du temps et de la pratique, à plus forte raison si cette capacité – naturelle et spontanée chez le petit enfant que vous avez été – a été réduite quasiment à néant par l’hyperactivité du mental rationnel. Cette capacité à ressentir de manière concentrée, sans l’interférence du mental, doit être entraînée. N’attendez pas de miracle à ce niveau, vous devez faire vos gammes, pour parvenir à “voler de vos propres ailes”.

2.2. La méditation guidée ne maintient-elle pas l'ego en place ?

Cette question a été posée dans le cadre d’un échange privé où il était question de la comparaison entre l’approche proposée par les méditations guidées, et la méthode d’Incarnation de l’Être que je transmets dans le cadre de mes ateliers et dans ma formation en ligne intitulée “Le Cours du Vivant”. De manière pertinente, l’auteur de la question me demandait s’il n’y avait pas contradiction entre les deux approches, dans la mesure où, dans les méditations guidées, on médite à partir de l’identification à cette fausse identité qu’on appelle l’ego, alors que dans l’approche “non-dualiste” de l’Incarnation de l’Être, l’ego est pris comme objet de contemplation, ce qui permet de transcender toute forme d’identification aux schémas qui le nourrissent et le maintiennent en place et, par là, de se positionner dans l’équanimité pure, ce “juste milieu” constitué de pure Lumière spirituelle : notre véritable essence. Si, dans les méditations guidées, cette Lumière spirituelle est le plus souvent visualisée, dans un état d’identication à l’ego, on se positionne directement au niveau de cette Lumière spirituelle avec la seconde approche. Cette question est donc tout à fait fondée, et il est important d’y répondre sans détour pour que les choses soient tout à fait claires :

La grande majorité des guidances proposées dans mes méditations guidées maintiennent l’ego en place ; en effet c’est lui qui médite, et cette pratique va donc à l’encontre de ce qui est recherché avec la méthode dite de l’Incarnation de l’Être que je propose durant mes ateliers. Pour vous répondre le plus directement possible, je pars du principe que ça n’est pas problématique si les méditations guidées maintiennent les gens dans la dualité, dans la mesure où elles peuvent constituer un marche-pied qui peut mener plus haut et un peu plus loin, un peu comme la religion vis-à-vis de l’ésotérisme. Bien sûr, des gens ne dépasseront jamais ce stade où l’expérience est vécue à partir de l’ego, mais ces gens-là n’adhéreraient de toutes manières pas à des concepts basés sur la Non-dualité si ils leur étaient présentés à l’entame de leur démarche, donc au final je considère que c’est même plutôt intéressant de proposer les deux approches, qui se complètent davantage qu’elles ne s’opposent. À l’avenir, je compte d’ailleurs mettre davantage en avant “le Cours du Vivant”, en invitant les gens réellement motivés à vivre une spiritualité authentique à le découvrir pour “aller un peu plus loin” justement.

2.3. Commander le relâchement n'est-il pas encore une forme de contrôle qui s'oppose au lâcher-prise ?

C’est une question très pertinente, à laquelle la réponse est “oui” !

La méditation véritable s’inscrit dans la recherche d’un véritable lâcher-prise, intégral, ce qui implique un détachement de toute forme de volonté mentale, y compris celle qui donne l’impulsion à un relâchement conscient des mucles là où il y a crispation, tensions, douleurs, etc. Si l’on veut pratiquer de manière juste et vivre ce lâcher-prise correctement, on mettra donc l’attention avec équanimité sur les tensions – en accueillant avec le même “regard” détaché synonyme d’amour inconditionnel, la part mentale de soi-même qui est en réaction par rapport à cette tension et qui voudrait la voir disparaître -, plutôt que de chercher à s’en débarrasser.

S’il est avéré que la concentration de l’attention grâce à laquelle la conscience trouve l’état d’équanimité, permet de supprimer les facteurs de stress créés au niveau mental et que, en conséquence de l’apaisement du mental, le corps se relâche (pour autant que les tensions trouvent leur cause au niveau psychique bien sûr, car ce n’est pas systématiquement le cas), ce relâchement survient indirectement après un certain temps, là où le relâchement volontaire commandé par une impulsion mentale est immédiat et produit des effets agréables quasiment instantanément.

L’approche proposée par la plupart des méditations guidées proposées sur cette plateforme, tient compte du fait que beaucoup de gens cherchent un bien-être et une relaxation rapide, d’où le fait que les méditations guidées proposent une action directe sur les tensions, par la volonté mentale. Cela n’est pas un problème du moment où l’on est conscient que le fait de relâcher directement les tensions ne procède pas d’un réel lâcher-prise, et que cette dynamique intérieure ne permettra pas de déraciner les conditionnements profonds à l’origine des tensions, ce que seule la conscience équanime – syonyme de lâcher-prise intégral – permet de réaliser. Pour utiliser une métaphore, éliminer les tensions en leur opposant un relâchement musculaire, c’est un peu comme si l’on cherchait à couper des mauvaises herbes sans en extraire les racines ; elles finissent toujours par repousser. De même, tant qu’on a pas extrait du subconscient les conditionnements mentaux qui sont à l’origine des tensions musculaires, celles-ci finissent toujours par revenir.

Il faut donc être tout à fait au clair sur le fait que la méditation guidée n’est pas la “méditation véritable”, ce qui n’enlève toutefois rien à son caractère pédagogique pour apprendre à intégrer l’état de conscience équanime, et être en mesure ensuite de faire l’expérience du lâcher-prise intégral si l’on souhaite aller plus loin dans sa pratique.

2.4. Vouloir méditer n'est-il pas en soi contraire au lâcher-prise ?

Il est vrai que l’impulsion qui nous pousse à méditer, est toujours mentale au départ. Qu’on cherche à se faire du bien ou à échapper à un mal-être, l’impulsion est bel et bien mentale, c’est un désir.

Cette impulsion mentale (ou désir) est inévitable, et l’on ne peut donc pas faire autrement. Par contre, cette impulsion peut servir à se placer dans ce positionnement intérieur qu’est l’équanimité, auquel cas cette impulsion est en quelque sorte “alignée” sur la Volonté divine, qui est l’abandon total, le lâcher-prise intégral, le renoncement à toute forme d’identification, de contrôle. 

Si l’on n’est pas vigilant et qu’on reste identifié à une forme ou une autre d’impulsion mentale durant la pratique (désir ou aversion, attachement ou rejet), on est pas dans la vraie méditation puisque celle-ci implique l’équanimité, soit l’absence de toute forme d’impulsion mentale. Il convient donc aussi de neutraliser le “méditant” qui aurait tendance à diriger la méditation, c’est-à-dire à méditer “pour” obtenir quelque chose de précis, des effets bénéfiques, échapper à la souffrance, etc.

Un lama de la tradition tibétaine a dit un jour qu’il fallait “méditer sans méditer” ! Cette injonction doit nous permettre d’éviter de vivre la méditation en étant identifié à une part de soi-même pratique pour en obtenir quelque chose et qui s’oppose donc à ce que les choses soient telles qu’elles sont en l’instant présent. Et cette part de soi-même, que l’on pourrait appeler le “méditant”, peut être neutralisée très simplement en en prenant conscience, avec équanimité, soit en l’observant avec détachement, tout simplement. 

2.5. La méditation guidée remplace-t-elle une psychothérapie ?

Les méditations guidées peuvent être des outils dans le cadre d’une psychothérapie, mais non une psychothérapie en tant que telle, car dans le cadre de celle-ci, vous êtes accompagné-e par un thérapeute compétent, alors que dans les méditations guidées, par contre, vous êtes seul-e avec vous-même.

N’étant pas accompagné-e par un thérapeute ou un guide à l’extérieur, vous devez vous en remettre à votre Moi profond, votre Guide intérieur, et cela implique simplement de ne pas décider par vous-même (votre petit moi, ou ego) de ce qui doit se passer durant la méditation. En particulier si vous pratiquez une méditation guidée de guérison, veillez à ne pas décider ce qui doit remonter au conscient pour être libéré-e et comment cela doit l’être. Contentez-vous, en début d’exercice, d’émettre l’intention de vivre un allègement psychique et physique et remettez-vous en ensuite à votre Moi profond, qui est le seul à avoir l’intelligence requise pour savoir ce que vous êtes capable d’accueillir à l’instant où vous entreprenez ce travail.

2.6. Méditation et spiritualité ne s'opposent-ils pas au développement personnel ?

La spiritualité est la démarche qui consiste à libérer l’âme de ses entraves physiques et psychiques pour lui permettre de s’épanouir librement dans la voie qui est la sienne, s’élevant et se réalisant ainsi en servant utilement le Bien commun.

Le développement personnel s’inscrit tout à fait dans cette démarche, dans la mesure où il poursuit ce but de libération et d’émancipation. Toutefois, il faut veiller à ce que le développement personnel ne prenne pas une mauvaise orientation en surimposant une jolie couche de vernis sur les « ombres », comme c’est malheureusement souvent le cas dans une société où c’est la solution de facilité qui est recherchée par commodité (on préfère pousser les saletés sous le tapis…). Mais lorsque les techniques de développement personnel permettent d’entreprendre un nettoyage en profondeur du subconscient, là où se trouvent les racines des programmations négatives, alors il est au service de la démarche spirituelle. Nous nous situons ici tout à fait au niveau de la « rectification » au sens où l’entendaient les alchimistes…

Pour utiliser une image, le développement personnel ne devrait pas tant consister à planter de nouvelles graines qu’à défricher les mauvaises herbes qui empêchent les bonnes graines de germer et de croître (d’où le terme de « développement »).

2.7. Vouloir méditer n'est-il pas en soi contraire au lâcher-prise ?

Il est vrai que l’impulsion qui nous pousse à méditer, est toujours mentale au départ. Qu’on cherche à se faire du bien ou à échapper à un mal-être, l’impulsion est bel et bien mentale, c’est un désir.

Cette impulsion mentale (ou désir) est inévitable, et l’on ne peut donc pas faire autrement. Par contre, cette impulsion peut servir à se placer dans ce positionnement intérieur qu’est l’équanimité, auquel cas cette impulsion est en quelque sorte “alignée” sur la Volonté divine, qui est l’abandon total, le lâcher-prise intégral, le renoncement à toute forme d’identification, de contrôle.

Si l’on n’est pas vigilant et qu’on reste identifié à une forme ou une autre d’impulsion mentale durant la pratique (désir ou aversion, attachement ou rejet), on est pas dans la vraie méditation puisque celle-ci implique l’équanimité, soit l’absence de toute forme d’impulsion mentale. Il convient donc aussi de neutraliser le “méditant” qui aurait tendance à diriger la méditation, c’est-à-dire à méditer “pour” obtenir quelque chose de précis, des effets bénéfiques, échapper à la souffrance, etc.

Un lama de la tradition tibétaine a dit un jour qu’il fallait “méditer sans méditer” ! Cette injonction doit nous permettre d’éviter de vivre la méditation en étant identifié à une part de soi-même pratique pour en obtenir quelque chose et qui s’oppose donc à ce que les choses soient telles qu’elles sont en l’instant présent. Et cette part de soi-même, que l’on pourrait appeler le “méditant”, peut être neutralisée très simplement en en prenant conscience, avec équanimité, soit en l’observant avec détachement, tout simplement.

3. Questions techniques

Vous trouverez dans cette rubrique les informations techniques pour le téléchargement et l’écoute des méditations guidées.
3.1. Comment décompresser un fichier ZIP ?

Les méditations guidées sont compressées dans un format appelé “ZIP”. Il s’agit d’une archive qui contient la ou les méditations guidées au format audio MP3. Pour accéder à son contenu, l’archive doit préalablement être décompressée. Cette décompression peut être réalisée très facilement à l’aide d’une application prévue à cet effet, qui peut être téléchargée gratuitement sur internet (comme sur ce site, par exemple) ou dans les “stores” (app store, playstore, par exemple) de votre smartphone ou de votre tablette.

Si vous rencontrez des difficultés à ce niveau, contactez-moi.

3.2. Pourquoi n’y a-t-il pas de musique en arrière-plan ?

J’ai choisi de ne plus mettre de musique en fond sonore pour éviter que certaines personnes en soient incommodées. Je me suis dit que nous n’avions certainement pas tous les mêmes goûts musicaux et que les mélodies d’accompagnement ne font pas forcément l’unanimité. Sans musique en arrière-plan, c’est donc plus neutre, mais aussi plus « vide », ce qui favorise peut-être aussi le retour au silence intérieur, à l’introspection (ou à la détresse du mental en manque de stimuli, peut-être aussi…). Toutefois, rien ne vous empêche non plus de méditer avec votre musique préférée. Par exemple, vous pouvez écouter la méditation guidée avec un baladeur MP3, et faire jouer en parallèle une mélodie sur un autre lecteur audio (chaîne stéréo, ordinateur, etc.).

3.3. Pourquoi n’utilisez-vous pas les battements binauraux, les sons isochrones ?

Au tout début, j’avais utilisé les battements binauraux dans deux méditations guidées pour faciliter l’entrée dans la relaxation, mais je me suis rendu compte par la suite que ça n’apportait rien de fondamental. Je ne remets pas en question l’influence de ces fréquences sur le cerveau, car de toute évidence elles en ont une. Par contre, le but de la pratique méditative telle que je la conçois est de vous rendre libre de toute aide extérieure, et il serait donc contre-productif de vous rendre dépendant-e de telles fréquences pour que la méditation porte ses fruits, d’autant plus qu’elles ne sont pas absolument indispensables.

En outre, la méditation guidée n’a en aucun cas pour vocation de vous faire entrer dans des états de transe ou d’hypnose profonde que ces fréquences permettent parfois d’atteindre, car ces états empêchent d’interagir avec le monde extérieur, contrairement à la Présence détendue et vigilante que la méditation guidée vous permet d’entraîner et d’intégrer de façon sûre pour que vous soyez à même de vous y placer à chaque fois que les circonstances du quotidien l’exigent.

Toutefois, dans les méditations guidées que je propose, certaines suggestions utilisées pour la guidance peuvent avoir un léger effet hypnotique bien malgré elles, mais leur caractère « pédagogique » dans l’apprentissage de l’état de conscience méditatif est trop essentiel pour pouvoir s’en passer. Cela est valable au début de la pratique, car je précise encore une fois que les méditations guidées ne sont que des outils qui doivent pouvoir être abandonnés rapidement pour vous permettre de voler de vos propres ailes et « vivre » la Présence au quotidien, sans « béquille ».